Bilan et perspectives (à l’occasion du congrès du PSS du 1 mars 2008 à Bâle)

von Adrian Zimmermann am 1. März 2008

« La démocratie est une question d’éducation (…). Il faut créer chez les travailleurs des convictions solides qui soient en mesure de résister à la démagogie actuelle, nourrie par la puissance du capital, et qui ne soient pas balayées par l’humeur du moment. Dans ce but, l’éducation, le savoir et la connaissance des lois qui régissent la société ainsi que la conscience du rapport des forces sont nécessaires. Leur fondement réside dans la théorie socialiste et la critique de la société (…). »
(Robert Grimm, 1955)

 

Bilan des élections

La défaite du Parti socialiste aux élections fédérales 2007 relève d’une crise plus profonde de la social-démocratie. Dans toute l’Europe, la tentative de s’accommoder à la politique de démantèlement néolibéral avec un programme social libéral a échoué.

Mais l’année 2007 aura vu également la victoire des forces progressistes et démocratiques en Suisse : la non-réélection d’un conseiller fédéral qui voulait transformer la démocratie de concordance en un gouvernement autoritaire sur le modèle d’une entreprise privée. Avec cet événement, le triomphe de « la démagogie nourrie par la puissance du capital » a été pour le moment bloqué.

Dans la première moitié de la dernière législature, le PS et les syndicats ont réussi à mettre en échec les projets de démantèlement social ou fiscal de la majorité de droite. Mais le PS n’a pas réussi à imposer des projets progressistes ou à tirer profit des succès référendaires lors des élections.

 

Chances et dangers

Malgré tout, le PS est en mesure d’occuper une position-clé dans la politique suisse. En fonction du futur positionnement des partis du centre droit, le PS peut devenir le plus grand parti d’une coalition (informelle) de centre-gauche ou alors incarner la seule force sérieuse contre un bloc bourgeois renforcé. Dans les deux cas, un positionnement clair est nécessaire, sinon le PS perdra de sa couleur dans le premier cas ou restera dans la marginalité dans le second.

Dans ce contexte, choisir de se positionner sur des thèmes à la mode n’est d’aucune aide. Cela vaut autant pour l’hystérie sécuritaire que pour le climat, sujet sur lequel le PS travaille depuis longtemps à l’élaboration de propres concepts convaincants pour la transformation écologique de l’économie.

 

Un bon travail pour toutes et tous

C’est le thème du travail qui figure au centre du projet socialiste. Le manque de considération à l’égard du monde du travail préoccupe la population autant que les peurs attisées consciemment par la droite et les médias bourgeois.

Le Parti socialiste défend les intérêts des travailleuses et des travailleurs. Il s’engage pour des salaires corrects, des conditions de travail décentes et la conciliation entre vie familiale et professionnelle. Cela repose sur le droit à un travail qui garantisse l’existence et donne satisfaction, des assurances sociales solides et un service public fort. A cela s’ajoute aussi le combat pour une démocratisation de l’économie et une politique progressiste de formation et de recherche.

 

Cercle d’Olten, février 2008

 

 

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